Les requins américains et le président

• Jean-Paul Delevoye est nommé haut-commissaire à la réforme des retraites le 14 octobre 2017, au lendemain de l’élection de Macron. Il est alors l’un des administrateurs d’un Institut de formation des compagnies d’assurances privées, celles qui guettent avec avidité le « marché » des
retraites.

• Le groupe américain BlackRock est une multinationale extrêmement puissante : plus de 6 000 milliards de dollars d’actifs, dont les deux tiers concernent l’épargne retraite.
Dès le 6 juin 2017 (un mois seulement après l’arrivée de Macron), le P-DG de BlackRock, Larry Fink, « est reçu en toute discrétion à l’Elysée, par le président, et à Matignon ». Trois semaines plus tard, le 28 juin 2017, Bruno Le Maire le rencontre à New York.
Le 17 octobre, Macron crée une commission sur la réforme de l’État, dont l’un des membres n’est autre que le patron de BlackRock France, Jean-François Cirelli.
Le 27 octobre, selon Le Canard enchaîné, « le gratin de la finance mondiale, représenté par les dirigeants de BlackRock, le plus gros investisseur du monde, et par 21 gestionnaires de fonds » est reçu une journée entière à l’Elysée.
C’est à ce moment-là, à l’automne 2017, que se met en place le calendrier de la réforme des retraites.

• En juin 2019, dans une note intitulée « Loi Pacte : le bon plan retraite », BlackRock présente ses « conseils » au gouvernement français pour développer l’épargne retraite. Le ministre Bruno Le Maire déclare alors que l’objectif est d’aboutir à 300 milliards d’épargne retraite.
La loi Pacte contient deux articles pour encourager les plans d’épargne retraite.
Ils ne seront pleinement opérationnels pour les spéculateurs que si le régime par points liquide nos 42 régimes de retraite.

• Messieurs les ministres, vous osez nous parler d’« équilibre financier », d’« augmentation du nombre de retraités », de « justice sociale ». Baratin !
Vous n’êtes que les valets des fonds spéculatifs américains !