Pas de trève pour le ministre de l’Education nationale et le DASEN

Le DASEN a réuni le comité technique départemental par visioconférence et a commencé à annoncer les « mesures de carte scolaire ». Il confirme la crainte des enseignants et des parents, deux nouvelles suppressions de classes sur Orthez, l’une à l’école de Castétarbe, l’autre à l’école de la chaussée de Dax.

Dans cette situation de confinement où les élèves n’ont pas d’enseignant en classe mais uniquement par internet, dans une situation où nombre de familles sont confrontées à l’inédit : être obligées de faire l’école à la maison et encore quand la connexion est possible, les témoignages affluent.

Certaines familles expliquent que leur enfant est en CP et qu’arrivé au mois d’avril et il ne sait pas encore lire et maîtriser l’addition.

Certaines familles n’ont qu’un téléphone avec forfait limité et plusieurs enfants… La presse commençant à dévoiler l’inégalité devant l’accès à internet avec les zones blanches, ou des débits très faibles.

Le confinement et les cours à la maison ne remplacent pas les cours en classe.

Comment dans ces conditions l’IA-DASEN (Inspecteur d’académie) qui relaye la politique du ministre Blanquer, ose t-il prendre la responsabilité de supprimer des classes ?

C’est exactement l’inverse qui doit être décidé : que les mesures immédiates soient prises pour qu’après le confinement des rattrapages de cours puissent se faire, que des enseignants supplémentaires soient nommés pour assurer les apprentissages et la consolidation des connaissances des élèves, pour ne pas sacrifier la jeune génération.

Le gouvernement a dégagé 345 milliards d’euros, dont 300 pour les banques, 43 pour les patrons d’entreprises et seulement 2 milliards pour les hôpitaux.

Nous le disons clairement ; réquisition des 300 milliards pour la santé, pour réorienter l’ensemble de l’économie, pour la sauvegarde de l’instruction publique et sauvegarder la jeune génération.