Solidarité avec les femmes des États-Unis Ne touchez pas au droit à l’avortement !

C’est avec colère et consternation que les femmes et les travailleurs du monde entier ont appris la décision de la Cour suprême des États-Unis de remettre en cause un droit démocratique arraché de haute lutte il y a près d’un demi-siècle : le droit à l’interruption volontaire de grossesse (IVG).
Ce droit, c’est la reconnaissance de ce que le sort des femmes leur appartient. Comme leur appartient leur choix de maternité ou non, à elles et non à l’État, aux juges, aux Églises et aux professeurs de morale de tous sexes et de toutes obédiences.
Le POID apporte son soutien aux centaines de milliers de femmes et d’hommes qui manifestent aux États-Unis pour bloquer le déferlement de l’infâme réaction qui prétend aller encore plus loin dans la remise en cause des libertés. « We won’t go back » (nous ne reviendrons pas en arrière), proclament manifestantes et manifestants à la face de ceux qui prétendent ramener la société aux pires heures de l’obscurantisme, des discriminations et des persécutions.
En France, certains tentent de mettre à profit cette situation pour jeter les bases d’une « union sacrée » parlementaire autour d’une possible inscription du droit à l’IVG dans la Constitution. Bien sûr, il est toujours préférable que soit inscrite dans la loi la reconnaissance d’un droit plutôt que son interdiction. Mais qu’est-ce qu’un droit sans les moyens d’y recourir ?
Depuis des décennies, les gouvernements successifs s’acharnent, par leur politique d’austérité, à fermer par centaines les maternités et les centres IVG. Au point qu’à nouveau nombreuses sont les femmes qui sont contraintes d’accoucher hors maternité ou n’ont d’autre recours que de partir avorter à l’étranger.
Un droit n’est un droit qu’avec les moyens de l’exercer. Le POID se prononce pour la défense et le respect du droit inconditionnel à l’avortement et à la contraception et pour leur gratuité, pour la réouverture des centres d’IVG et des maternités fermés.
Les moyens existent : 607 milliards d’euros offerts en deux ans aux capitalistes et aux spéculateurs ; 160 milliards d’euros de profits pour les entreprises du CAC 40 ; près de 50 milliards d’euros pour le budget de la guerre.