“Le comité de grève est animé par 17 collègues”
La parole à Véronique Escudero et Mirentchu Zubizarreta, secrétaire et trésorière du syndicat FO de l’hôpital marin d’Hendaye.
Nous sommes en grève depuis 5 semaines, la direction refuse toujours de négocier. Elle refuse même de nous recevoir. Pas une seule fois notre directeur n’a daigné nous rencontrer.
Pour la direction, c’est simple, la grève n’existe pas, le taux de grévistes qu’elle a toujours fait remonter, c’est 0 ! Pour elle, il n’y a jamais eu grève, il n’y a pas de problème majeur à l’hôpital marin, qui s’en sort très bien malgré “un budget contraint”. Elle assigne même des services entiers, ce qui est illégal.
Cependant, elle ne peut pas cacher la grève. Les médias locaux s’en sont faits l’écho, l’association des parents et la population locale le savent et nous soutiennent.
C’est sans doute la raison pour laquelle une délégation de notre syndicat sera reçue à Paris à la direction de l’AP-HP.
Les revendications sont toujours là : 24 postes d’aide-soignants, 5 infirmières, l’auxiliaire de puériculture, 8 personnels ouvriers, la création d’une prime de retour sur les repos hebdomadaires, le maintien du statut de l’AP-HP et la reconnaissance SSR pour tout l’hôpital car ce statut est une garantie pour les personnels, mais aussi pour les patients. Nous verrons bien ce que nous disent ce messieurs. Mais nous sommes déterminés à aller jusu’au bout. La grève continue, n’en déplaise à la direction, les assemblées générales continuent à se tenir (40 participants en moyenne), le comité de grève est toujours là, animé par 17 collègue, des syndiqués, des non-syndiqués. Des agents ont demandé spontanément à le rejoindre pour devenir des “informateurs” qui passent les informations dans leurs services.
Bien sûr, la direction a tenté de manœuvrer pour diviser. Elle a proposé une réunion de “concertation” pour un protocole regroupant syndicats grévistes et non-grévistes. Mais nous, nous agissons par mandat et sous le contrôle des agents.
Il est évident que si nous étions partis tous ensemble, oui, si tous les syndicats avaient répondu “présent” à la demande des agents d’appeler à la grève, nous aurions déjà obtenu des avancées importantes.
C’est notre position depuis le début et nous n’en bougerons pas.
Source : La tribune des travailleurs