Dans sa lettre aux Mourenxois n°1, M.David Habib, candidat aux élections municipales du 15 mars 2020, concluait :
« Aujourd’hui, je veux vous parler d’avenir. Le 15 mars, vous aurez le choix entre le déclin, incarné par Patrice Laurent, et le projet que je souhaite mener avec une liste de gauche citoyenne, jeune, profondément renouvelée.
Notre liste est soutenue par le Parti Socialiste, le Parti Radical de Gauche et compte en son sein une sympathisante du Parti Communiste Français ».
La majorité des électeurs a tranché…et M. Habib est reparti comme il était venu. Il reste toujours député et vice-président de l’Assemblée nationale… et le travail n’a pas cessé.
Le confinement et le Député Habib
Le confinement a été décrété par le gouvernement Macron le 16 mars 2020.
Le 19 mars à l’Assemblée nationale, M. David Habib a voté le projet du gouvernement d’octroyer 300 milliards aux banques, acceptant de ce fait qu’elles gèrent l’économie du Pays. Il a voté ce même jour 43 milliards d’euros pour les patrons. Était-ce une erreur de sa part, en grand homme de « gauche » ?
Il récidivera le 23 avril en votant le projet de Macron-Lemaire-Darmanin d’une rallonge aux banques de près de 100 milliards d’euros supplémentaires. (notons au passage que tous les députés, le 19 mars, dans un vote unanime, avec les groupes parlementaires PS, PCF et la France Insoumise, ont accepté le plan de Macron et l’Union sacrée qu’il appelait de ses voeux).
Alors le Député Habib… un homme de « Gauche » ?
Quelles sont les conséquences de ces votes ? Quelles sont les conséquences des 400 milliards donnés au banques et aux patrons ?
Le Premier ministre Edouard Philippe lors de sa conférence de presse du 7 mai l’a dit lui-même en pronostiquant « un appauvrissement généralisé » avec les plans de licenciements en préparation… pour satisfaire les marges des actionnaires.
Il faut être clair, les banques et les entreprises ne sont pas des organismes philanthropiques, les banques ne prêtent qu’à ceux qui peuvent rembourser. Quant aux entreprises, elles doivent assurer le profit de leurs actionnaires.
Quelle serait une véritable politique ouvrière ?
Une véritable politique ouvrière, une véritable politique de gauche, c’est d’abord le refus de l’Union sacrée avec le gouvernement Macron-Philippe, c’est la réquisition des 400 milliards d’euros pour répondre aux besoins urgents de la population : réouverture des 17000 lits de réanimation fermés, les équipements pour l’ensemble des personnels soignants, l’organisation gratuite du dépistage de la population, la distribution gratuite des masques, la réquisition des entreprises qui fabriquent des bonbonnes d’oxygène, comme l’entreprise Luxfer que le gouvernement Macron refuse de rouvrir, la garantie du maintien des salaires pour tous les salariés, la suspension immédiate des factures d’électricité et de gaz, approvisionnement des denrées de base gratuites pour toutes les personnes en difficulté, c’est l’interdiction des plans de licenciements qui se préparent c’est la nationalisation immédiate de tout le système bancaire, c’est la nationalisation des entreprises clés pour répondre à toutes pandémies…
Ce seraient les premières mesures d’un gouvernement d’unité des organisations de la classe ouvrière
Le déconfinement, et les plans du gouvernement…
Le déconfinement se fait dans des conditions sanitaires catastrophiques et chaque salarié, chaque famille, chaque enfant repartant à l’école mesure que la seule raison au déconfinement c’est satisfaire les exigences des banques et des patrons…
Raymond Soubie, conseiller spécial des différents Présidents de la Ve République se répand dans le journal les échos du 12 mai (journal du MEDEF) et il explique : « Des dizaines de milliers, et probablement des
centaines de milliers d’emplois vont disparaître. »… il faut pour ce faire, précise t-il que : « les syndicats et les employeurs »…passent des « accords de transformation (…) avec des engagements sur l’emploi d’un côté et des concessions sur le temps de travail et les rémunérations de l’autre »…
Il faudrait pour M.Soubie, agent zelé des capitalistes que les organisations syndicales acceptent les licenciements, la baisse des salaires et l’augmentation des heures de travail.
N’en déplaise à Messieurs, Soubie, Macron, Philippe et leurs amis Macron-compatibles, comme M.Habib, nombre de secteurs salariés avec leurs organisations syndicales commencent à porter les cahiers de revendications, portant sur les augmentations de salaires ou de prime et
l’interdiction des licenciements.
Préparer le combat
En face, les capitalistes se préparent. Ce qui fait sens pour les travailleurs, c’est que de ce côté-ci de la barrière de classe, on se prépare aussi au choc qui vient en forgeant le bloc uni de la classe ouvrière et de ses organisations, rompant tout lien avec Macron et s’engageant dans le combat résolu pour en finir, et au plus vite avec lui, son gouvernement et sa politique. C’est à cette perspective que travaillent les militants du Parti Ouvrier Indépendant Démocratique.
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