Monsieur le Maire,
Vous nous proposez de délibérer ce jour pour l’exonération des loyers et charges du Bar EL MANGO et vous justifiez cette délibération en expliquant :
« Suite à l’état d’urgence instauré dans le cadre de la crise sanitaire liée à la Covid-19 et aux mesures mise en oeuvre, un certain nombre de commerces ont été contraints de fermer.
Face à cette situation exceptionnelle d’un point de vue économique, de nombreux commerces, entreprises artisanales et sociétés sont confrontés à des difficultés financières ».
Cette délibération appelle à prendre aussi des mesures d’urgences pour la population la plus touchée :
l’exonération exceptionnelle des loyers et charges.
Lors du dernier conseil municipal du 29 septembre je suis intervenu pour dire :
« Les économistes jusqu’à notre ministre de l’économie M.Lemaire, prédisent une vague massive de licenciements dont on peut pressentir les conséquences, dont la première sera une précarité accrue de centaines d’habitants.(…) De facto, tout doit être mis en place au niveau de la commune et dans le cadre de ses compétences pour préserver le plus possible les familles déjà démunies et celles qui vont hélàs le devenir.
Vous n’avez accordé que 30000 euros de plus au CCAS lors du dernier budget sur le reliquat du budget des fêtes, je pense Monsieur le maire que vous n’avez pas et ne prenez pas la mesure de la situation. Au moment où le ministre de la Santé, Monsieur Véran annonce des mesures pouvant aller jusqu’au reconfinement je pense que vous seriez avisé de prendre une mesure d’urgence, celle d’interdire toute expulsion des logements sur le territoire des deux communes et ce par un arrêté municipal. Madame l’adjointe aux questions sociales serait légitime et avec notre appui à intervenir en ce sens auprès du conseil d’administration de l’office 64 en réclamant un moratoire des loyers ».
Je concluais mon intervention avant les questions en m’adressant à vous Monsieur le Maire :
« Il me semble un peu particulier, Monsieur le Maire de convoquer le conseil municipal de ce soir sans qu’il soit fait état de la situation social et que des mesures effectives soient prises. Les citoyens seraient en bon droit de les réclamer. » Force est de constater que depuis le 29 septembre, rien n’a changé.
Depuis le Président de la République a décidé le reconfinement, depuis les plans de licenciements tombent, Toray, Weatherford, MAP, Lindt, Toyal, et comme le disent les représentants du MEDEF du département : « ce n’est que la partie immergée de l’iceberg ».
Depuis, les premiers à subir cette situation ce sont les personnes qui travaillent en intérim ou en contrat précaire car ils sont la première variable d’ajustement pour les employeurs. Le Président du Conseil départemental annonce une possible augmentation des demandeurs du RSA de 9 %.
Vous aviez répondu lors du dernier conseil municipal que les services de la mairie étaient intervenus et vous preniez l’exemple du restaurant municipal: « ce n’est certes jamais assez. Là-dessus on peut se retrouver » m’aviez vous répondu. On se retrouvera pour dire effectivement que ce n’est pas assez.
J’insiste, Madame l’adjointe aux affaires sociales, membre du conseil d’administration d’Office 64 doit intervenir pour un moratoire des loyers ce que vous vous refusez à faire jusqu’à présent.