Le Conseil départemental gère le département. Elus pour 6 ans au suffrage universel, les Conseillers départementaux élisent à leur tour un président, exécutif du département qui prépare et exécute les délibérations du conseil départemental, gère le budget et dirige le personnel.
Lorsque l’on aborde les compétences des départements, il faut distinguer leurs compétences propres, c’est-à-dire qu’ils sont seuls à pouvoir exercer, de celles qu’ils partagent avec d’autres acteurs (communes, régions, Etat).
Les compétences propres sont celles qui ont été définies par les lois de décentralisation de 1982 et 1983 et plus particulièrement celle du 7 janvier 1983 qui organise la répartition des compétences entre les communes, les départements et les régions.
Les compétences :
Elles se composent pour l’essentiel de :
- l’aide sociale (le RSA, les personnes agées, le handicap, certains Conseils départementaux les HLM, …),
- la voirie (routes départementales),
- l’éducation (les collèges),
- les transports scolaires, (cette compétence vient d’être transférée aux Régions)
- l’aide aux communes,
- les services d’incendie et de secours (SDIS),
- l’aide économique,
- la gestion d’un certain nombre d’équipements publics tels que les bibliothèques départementales et les archives.
Pour la compétence sociale :
L’aide sociale dans les Pyrénées atlantiques représente un budget de 392 millions d’euros sur 827 pour cette année.
Autant dire que la compétence principale du département c’est l’aide sociale, qu’elle soit à l’enfance, au handicap, aux personnes âgées, aux personnes vulnérables, etc.
Pour les bénéficiaires du RSA, le transfert de compétence de l’État aux Départements conduit inexorablement à faire peser sur les finances du département l’augmentation de leur nombre et c’est pour le département 10 % chaque année d’augmentation du nombre de bénéficiaires qui n’est que partiellement compensé. Et on peut penser malheureusement que la situation ne va pas s’arranger avec la majorité départementale, ni même avec la gauche 64, dans la mesure où certains soutiennent explicitement la politique de Macron et son gouvernement , les autres attendent les élections de 2022, autant dire ne font rien. Or le gouvernement Macron, après avoir déversé des centaines de milliards d’euros aux patrons au nom de la formule « quoi qu’il en coûte », pour assurer les marges bénéficiaires aux actionnaires pour continuer à licencier, met en place la baisse des allocations chômage et fait donc payer aux salariés la note. Toray, Safran, MAP, MMP, Weatherford, Lindt, organisent des plans de licenciements et malheureusement ce n’est qu’un début. Les premiers touchés sont les intérimaires. C’est pour cette raison que le POID s’est battu, se bat et continue à se battre pour l’interdiction des licenciements.
Les personnels pour assurer l’égalité en droit des citoyens :
122 millions d’euros sont réservés aux salaires et indemnités des 2565 agents territoriaux (dont une part importante est composée d’agents contractuels), parmi les 2565 , 766 agents pour la mission d’aide sociale, 426 en collège et 342 agents des routes.
Pour les agents de ces trois missions, on constate que dans de nombreux services, l’organisation conduit au non-remplacement des agents en arrêt, faisant reposer sur les autres la charge de travail et affectant de facto le service rendu. L’absence de titularisation des personnels, certains étant contractuels depuis plusieurs années renforce la précarité des personnels et des services. La pression exercée sur les personnels conduit à une augmentation des « burn out ».
La loi Dussopt (du nom du ministre du gouvernement Macron) va renforcer la pression sur les services puisqu’elle prévoit la diminution de 70 000 agents des collectivités territoriales, dont les conseil départementaux. C’est donc la qualité du service rendu aux usagers qui va en pâtir et c’est la rupture de l’égalité de droit des citoyens qui se met en place.
Au POID nous sommes pour l’embauche statutaire des personnels nécessaires pour garantir cette égalité en droit des citoyens, c’est pour cela que nous sommes pour abroger les lois Dussopt, les lois NOTRe, Sarkozy et autres et que nous sommes pour que l’État reverse les dotations spoliées aux départements comme aux communes.
Pour préserver les compétences du département, il faut chasser Macron et sa politique !
Celui qui prétend une fois élu qu’il peut garantir l’égalité de droit des citoyens et défendre les compétences départementales sans combattre la politique de Macron et son gouvernement est un menteur, nous venons de le démontrer. Or le nouveau commissaire au Plan, M.Bayrou, lequel donne l’orientation politique à ses amis de l’exécutif du Conseil départemental, Messieurs Lasserre and co, vient de déclarer qu’il n’a jamais eu le moindre désaccord avec Macron et sa politique.
La « gauche 64 », cache sexe du Parti Socialiste, a voté toutes les lois successives menant à la catastrophe que nous vivons aujourd’hui et même s’ils n’ont pas voté le budget départemental, cette opposition n’est qu’une façade, ils considèrent que Macron est légitime jusqu’en 2022.
Le POID a pris ses responsabilités et a organisé une manifestation national le samedi 5 juin 2021 à Paris dont le mot d’ordre central était « Dehors Macron » et que cette manifestation s’est vue interdite par le Préfet Lallement la veille, remettant en cause jusqu’à la liberté d’expression.
La question posée, c’est la rupture avec cette politique afin que soit garantie a minima l’égalité de droit des citoyens.
C’est pour cette raison que le POID 64 a décidé de présenter des candidats dans les deux cantons « Coeur de Béarn » et « Orthez et Terre des gaves et du Sel ».
C’est pour cette raison que nous appelons à rejoindre le POID