C’est le 18 juillet que le haut-commissaire à la réforme des retraites, Jean-Paul Delevoye, rendra son rapport et ses recommandations sur la réforme des retraites.
Il s’agit de mettre en place le système universel par points sur les décombres des 42 régimes de retraite existants et de tous les droits collectifs qui y sont attachés.
À cette réforme systémique (changement de système) de la retraite par points, Macron voulait ajouter une « réforme » paramétrique (on change les données permettant d’avoir droit à la retraite à taux plein) :
• Ainsi, le 25 juin, on apprenait que le gouvernement voulait, dès l’automne, porter à 64 ans l’âge réel de départ à la retraite et pénaliser par une décote tous ceux qui voudraient partir à 62 ans, l’âge légal.
• Le 2 juillet, on apprenait qu’il voulait aussi que le nombre d’annuités cotisées pour bénéficier d’une retraite à taux plein soit porté progressivement à 43 ans en 2025, et non 2035 comme prévu déjà par la loi inique de Marisol Touraine de 2014.
Ces deux mesures, qui frappent tous les salariés, devaient donc précéder la mise en oeuvre de
la réforme par points. Le gouvernement comptait utiliser la loi de financement de la Sécurité sociale en novembre pour les faire passer.
Mais le 11 juillet, le gouvernement renonce. Le Monde indique : « Le haut-commissaire à la réforme, M. Delevoye […], estimait que de tels dispositifs pouvaient provoquer une levée de boucliers. »
Car l’annonce du passage de l’âge de départ réel à la retraite à 64 ans a provoqué une indignation générale dans la population.
Toutes les organisations syndicales ont immédiatement affirmé leur opposition. FO et la CGT appellent à la mobilisation en septembre. Même la CFDT, pourtant favorable à la retraite par points, a pris position contre.
Mais Macron a un objectif qui ne varie pas : contraindre les salariés à travailler plus longtemps et réduire les pensions.
Une conclusion s’impose donc : le regroupement des forces du camp des travailleurs pour aller unis au combat.
Unis sur un objectif : le retrait du projet Macron-Delevoye et le maintien des 42 régimes existants.
Unis sur les moyens : la grève jusqu’au retrait.
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