Lettre N°3 aux habitants d’Orthez et Sainte Suzanne

Monsieur le Maire, la précarité augmente à Orthez, que faites-vous ?

ORTHEZ-SAINTE SUZANNE :

Chacun peut observer sur Orthez et Ste Suzanne une dégradation des conditions de vie des citoyens avec une augmentation de la précarité des familles. Les associations caritatives le notent : cette année battra de « nouveaux records » d’inscription.
La pauvreté se développe sur Orthez et le nombre de familles qui vivent avec moins de 1000 euros explose.
Plus de 1000 bénéficiaires sont recensés par ces différentes associations et on peut considérer qu’on est loin du compte.
L’ancienne majorité du conseil municipal, le 12 juillet 2017 a voté l’augmentation des tarifs de cantine, dont le reste à charge est au minimum de 2,35 euros par enfant, soit près de 50 euros par mois. Pour des familles au RSA c’est une dépense importante. Chacun le sait, pour certain enfant, le repas de la cantine est malheureusement le seul repas équilibré de la journée.
La nouvelle majorité du conseil municipal vient de voter le 6 novembre 2019 les nouveaux tarifs du futur centre de loisir, le reste à charge pour les familles les plus démunies est là encore très important, au minimum 7 euros par enfant avec le repas du midi.
Les chiffres de l’INSEE de 2016 indiquent pour Orthez que le taux de chômage des jeunes de 16 à 25 ans était de 28 % pour les hommes et 40 % pour les femmes, ces statistiques à n’en pas douter sont dépassées.

Et quand les chômeurs trouvent aujourd’hui un travail c’est par le biais des Contrats à Durée Déterminée, dont certains sont des contrats journaliers, et par une explosion du travail intérimaire, ce que les jeunes appellent entre eux les bullshit job, « les emplois à la con ».

LA POLITIQUE DU GOUVERNEMENT MACRON-PHILIPPE :

3,4 milliards d’euros : c’est le montant des sommes que le gouvernement a décidé de couper dans le régime d’indemnisation des chômeurs sur la période 2020-2021.
Comment ?
A partir du 1er novembre 2019, il faudra avoir travaillé 6 mois sur une période de 24 mois (contre 4 mois sur une période de 28 mois auparavant) pour bénéficier d’une indemnisation.
100 000 chômeurs vont ainsi être privés d’indemnisation ! 300 000 autres vont voir la durée de leur droit au chômage diminuer.
A partir du 1er avril 2020, les règles de calcul du montant de l’allocation sont modifiées.
En moyenne, l’allocation va ainsi passer de 905 à 708 euros. 850 000 personnes sont concernées !

LES DEMARCHES DU POID :

Déjà fin 2013, lors de la préparation des élections municipales, nous avions pris l’initiative d’une pétition adressée au Président de la Caisse d’allocation familiale des Pyrénées atlantiques ainsi qu’une pétition réclamant l’ouverture d’une permanence pérenne de Pôle Emploi. Celle pour la CAF, nous écrivions : « deux permanences hebdomadaires (…) ne correspondent en Monsieur le Maire, la précarité augmente à Orthez, que faites-vous ?
d’Orthez et Ste Suzanne rien au besoin d’une ville de plus de 10900 habitants, à laquelle viennent s’ajouter les populations des communes avoisinantes. Nous réclamons une permanence pérenne de 5 jours ».
Lors des élections municipales cette pétition a été signée par les 4 têtes de listes et envoyée au Président départemental de la CAF. Qu’a-t-il répondu ?
« L’un d’entre vous sera amené à diriger la commune d’Orthez. Je n’ose imaginer sa réaction s’il recevait de la part de mon organisme lui demandant de budgétiser plusieurs centaines de milliers d’euros pour financer par exemple, une structure petite enfance, juste sur le simple fait que nous estimions indispensable sur sa commune. Le point de vue des uns ne s’impose pas aux autres. Ce n’est pas là notre vision du partenariat avec les collectivités territoriales et j’ose espérer que vous en serez d’accord (…)
Fort heureusement, nous n’attendons pas des élections municipales pour engager des réflexions sur notre développement local. Pour notre présence sur le territoire de la Communauté de Communes Lacq-Orthez, nos réflexions sont engagées depuis octobre dernier, et nécessiterons une longue étude préalable, pour définir les meilleurs choix possibles, en fonction des bassins de vie, et des flux de circulation. »

DEPUIS CETTE REPONSE DU 24 MARS 2014 QUE S’EST-IL PASSE ?

Depuis les permanences sont passées de 5 h de présence à 2 heures.
Qu’ont fait les maires successifs, M.Yves DARRIGRAND et M. Emmanuel HANON (signataires de la pétition) pour modifier la situation et rappeler au Président de la CAF, que les prestations sociales de la sécurité sociale sont la propriété des salariés, que c’est leur salaire différé ?

RIEN !!!

Alain MISSANA, militant syndicaliste, militant du POID : « Derrière le sentiment de dégoût que m’inspire cette réforme de l’assurance chômage, je pense qu’il est nécessaire de s’unir à tous les niveaux pour stopper cette politique qui est une politique de classe et n’avantage que les patrons. C’est pour cette raison que j’ai décidé de rejoindre et d’aider à construire une véritable liste ouvrière d’unité aux prochaines élections municipales à Orthez-Ste Suzanne. »

Alors M. le Maire, c’est à vous que nous nous adressons :

Monsieur le Maire d’Orthez-Ste Suzanne,
Face à la dégradation des conditions de vie des citoyens d’Orthez et Ste Suzanne, face aux mesures iniques prises par le gouvernement Macron-Philippe, vous devez engager les démarches pour :

  • une permanence pérenne de la CAF 5 jours sur 7 sur Orthez
  • une permanence de Pôle emploi 5 jours par semaine.

La position du comité d’Orthez du POID :

Le comité d’Orthez du POID est engagé depuis longtemps dans des démarches d’unité avec des militants et des organisations politiques ouvrières. Cela a donné lieu à la constitution de listes aux élections municipales en 2014 et 2017, sur des revendications claires et précises. C’est une base à partir de laquelle nous pouvons engager une démarche d’unité pour une vraie liste ouvrière d’unité.
La question est simple : comment combattre la politique du gouvernement Macron et de tous ceux qui accompagnent la destruction des droits ? Ce qui est le cas du maire d’Orthez et de sa majorité au conseil municipal.
Un sujet sur lequel nous allons insister tout particulièrement : la précarité. À Orthez, depuis la fermeture de la CAF et la présence réduite de Pôle Emploi, la situation a empiré. Dans les porte-à-porte que nous faisons, nous sommes régulièrement confrontés à des situations dramatiques, comme celle de cette mère de famille qui touche 600 euros par mois avec un loyer de 300 euros.
Comment vivre dans ces conditions ?
La réouverture de la CAF et de Pôle emploi figurait déjà dans nos revendications lors des élections municipales de 2014 et2017. C’est un combat que nous allons poursuivre et amplifier.

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