Depuis des mois, les personnels hospitaliers se mobilisent par la grève, les rassemblements, les manifestations. L’angoisse de ne plus pouvoir exercer son métier correctement et de risquer de mettre les patients en danger est profonde.
La ministre répond par des suppressions de services
Pendant ce temps, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, est en train de faire adopter par le Sénat la mise en place de son Plan hôpital 2022 qu’elle présente comme le moyen de régler le problème des urgences.
En réalité, ce plan qui répond aux injonctions « d’économies » dictées par l’Union européenne, vise à transformer près de 300 hôpitaux de villes moyennes en « hôpitaux de proximité ».
Conséquence : la fermeture de leurs services des urgences, de chirurgie et de leur maternité au prétexte qu’il s’agirait « d’assurer une meilleure sécurité pour les patients ».
Pour toute réponse aux revendications qui sont portées dans les grèves, les assemblées générales, les manifestations des hospitaliers, la ministre fait voter sa loi programmant la fermeture de dizaines et de dizaines de services des urgences.
Elle impose une diminution des budgets hospitaliers de plus de 630 millions d’euros chaque année afin de contraindre les hôpitaux à supprimer des milliers d’emplois d’hospitaliers et à fermer des milliers de lits supplémentaires.
Pourtant, proviennent de toutes parts des signaux d’alerte
Des drames sont évités de justesse aux portes des maternités fermées. La surmortalité, du fait de la saturation dans les services des urgences, est mise en accusation. Les professionnels l’affirment : nous ne serons pas en mesure de faire face à l’été.
Ce gouvernement doit être bloqué
Pour cela, l’unité est indispensable. L’unité de toutes les catégories : infirmières, aides-soignants, agents des services hospitaliers, personnels administratifs et ouvriers, médecins. L’unité dans la grève avec les syndicats, dans les assemblées générales, avec des délégués de service qui adoptent leur cahier de revendications.
Le 6 juin, les services des urgences étaient appelés à manifester par le « collectif inter-urgences ». Le 11 juin, les fédérations syndicales CGT, FO, SUD, CFE-CGC appelaient à la grève et à un rassemblement national au ministère.
Y a-t-il une autre voie que la grève de tous les hôpitaux, la grève unie dans l’unité des travailleurs et des organisations pour faire céder la ministre Buzyn ?
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