Après avoir privé les jeunes de leurs droits, à l’école, au lycée, à la fac, sur le marché du travail, le gouvernement veut les priver du droit à la retraite.
C’est le but de la « clause du grand-père » : appliquer la réforme des retraites aux seuls nouveaux entrants sur le marché du travail. Ainsi, ceux qui sont en activité aujourd’hui ne seraient pas concernés… Mais leurs enfants et petits-enfants le seraient !
Henri Sterdyniak, économiste à l’OFCE, appelle cette clause : « Tant pis pour les jeunes » !
En rusant ainsi, Macron espère sans doute désamorcer la colère qui monte avant la mobilisation du 5 décembre. Et il ose appeler les travailleurs et leurs syndicats à renoncer à combattre la réforme des retraites au motif qu’elle ne les concernerait pas ! Il ose même appeler à accepter le sacrifice de la jeunesse !
Mais quel parent accepterait sans contester une réforme qui met en péril l’avenir de ses enfants ? Aucun ! Et c’est ensemble, jeunes, parents et grands-parents, qu’ils seront en grève et manifesteront le 5 décembre prochain pour mettre en échec la réforme des retraites !
Le 8 novembre, un étudiant de l’université de Lyon s’est immolé, réduit au désespoir par l’extrême précarité qu’est la sienne. C’est malheureusement la situation d’un très grand nombre d’étudiants.
Un étudiant sur cinq vit en dessous du seuil de pauvreté. Deux étudiants sur trois sautent des repas de temps à autre et seulement deux sur cinq ont accès à une alimentation variée. Pour ceux qui ne vivent plus chez leurs parents, cela se traduit souvent par du riz, des pommes de terre ou « des pâtes instantanées à 30 centimes ». Un étudiant sur huit a déjà renoncé à aller chez le médecin pour des raisons financières.
Voilà le sort réservé aux étudiants. Un sort qui conduit un grand nombre d’entre eux à abandonner leurs études. Une fatalité ? Non, le résultat d’une politique menée depuis des années par les gouvernements successifs, contre l’école, l’université et l’ensemble des droits de la jeunesse.
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