La semaine dernière, 7 000 soignants en pédiatrie ont, dans une lettre au président de la République, dénoncé la dégradation des soins apportés aux enfants, qui les met en danger.
La situation des services de pédiatrie des hôpitaux publics est en effet dramatique.
Et quand arrive une épidémie de bronchiolite, cette situation devient intenable…
Une situation intenable pour les personnels
Des médecins qui n’en peuvent plus, des fins de contrat de praticiens étrangers ou des congés maternité qui ne sont pas remplacés, le nombre d’internes divisé par trois entre 2006 et 2018, des centaines de lits fermés, des plans blancs déclenchés…
Une situation intenable pour les enfants malades et leurs parents
Des heures d’attente interminables aux urgences, des enfants hospitalisés dans des lieux non adaptés, des transferts dans des hôpitaux éloignés, des reports d’interventions chirurgicales…
Pourtant, les soignants alertent depuis des années.
Mais le gouvernement reste sourd à leurs exigences.
La Tribune des travailleurs publie cette semaineles interviews que lui ont accordées Hiba Trraf, cheffe du service de pédiatrie de l’hôpital public de Montluçon (Allier) et le professeur Stéphane Dauger, chef du service de médecine intensive et de réanimation pédiatrique à l’hôpital Robert-Debré (AP-HP), à Paris.
Une délégation des 7 000 signataires du collectif de pédiatrie ira, le 2 novembre, porter la lettre au président de la République.
« Nous voulons que des mesures fortes, structurelles, urgentes soient mises en en place », a insisté le docteur Mélodie Aubart, neuropédiatre à l’hôpital Necker à Paris.
Oui, des mesures urgentes doivent être prises pour éviter des drames !
Augmenter immédiatement les salaires des aides-soignantes et des infirmières, verser les primes demandées, embaucher massivement des personnels et les former autant que nécessaire …
Autant de mesures qui doivent être prises tout de suite.
Il ne faut pas hésiter, pour les financer, à confisquer une partie des centaines de milliards offerts aux spéculateurs depuis mars 2020.